Sous une lumière tamisée, dans son atelier aux murs couverts de croquis d’animaux majestueux, Cécilia PELISSIER pose délicatement son pinceau sur le papier noir. Devant elle, une panthère des neiges prend vie sous les nuances délicates de son aquarelle blanche. Chaque coup de pinceau semble insuffler une âme à l’animal, comme si elle cherchait à immortaliser son essence avant qu’il ne disparaisse à jamais.
"Quand j’ai commencé, je ne savais pas que mon art deviendrait un engagement," confie-t-elle, le regard perdu dans les détails de son aquarelle.
Née en Corrèze en 1987, Cécilia n’a pas toujours été artiste. Son parcours l’a menée de la comptabilité à l’esthétique, des chiffres à la beauté, avant qu’un besoin plus profond ne la pousse à changer de voie. "J’aimais ces métiers, mais il me manquait quelque chose… une vraie connexion avec ma passion," explique-t-elle.
Son premier coup de pinceau fut presque un accident. Un jour, elle s’essaye à l’aquarelle sur du papier noir, sans grande attente. Ce qu’elle découvre alors la bouleverse. "Les contrastes, la lumière qui éclate sur l’obscurité… C’était comme une révélation." Depuis, elle n’a jamais lâché cette technique unique, où chaque animal qu’elle peint semble surgir de l’ombre, prêt à nous raconter son histoire.
Mais l’art de Cécilia ne se limite pas à l’esthétique. Il porte un message, une urgence. "Je veux que mes œuvres fassent réagir. Chaque animal que je peins est menacé, et nous avons le pouvoir d’agir."
Lors d’une exposition, une femme s’arrête devant l’un de ses tableaux représentant un orang-outan. Elle observe longtemps, puis murmure : "On dirait qu’il nous supplie de l’aider." Ce moment reste gravé dans la mémoire de l’artiste. "Si mon art peut éveiller une émotion, une prise de conscience, alors j’ai accompli ma mission."
Aujourd’hui, Cécilia multiplie les expositions et les rencontres. Elle sait que chaque aquarelle est une opportunité de sensibiliser. "Je veux peindre encore et encore, faire grandir ce projet, toucher un public plus large."
Elle se retourne vers son Léopard de l'amour, presque achevée. "L’art a un pouvoir immense. Il peut faire naître l’espoir."
Et, sous ses doigts habiles, la dernière touche de lumière vient sublimer l’animal, comme un dernier souffle avant l’éternité.